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  • Récompensé

La sculpture gothique

(1140-1430)

Pierre-Yves Le Pogam

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Une somme exceptionnelle sur la sculpture gothique.
Prix Augustin Thierry de l’Académie française 2021.
Illustré par une iconographie en partie inédite, cet ouvrage porté par deux éminents spécialistes, Pierre-Yves Le Pogam, avec une collaboration de Sophie Jugie, envisage la sculpture gothique à la fois dans son développement artistique et dans son contexte de création (commandes, ateliers, outils, circulation des formes, etc).
À partir du milieu du XIIe  siècle, alors que l’art roman est encore en plein essor, certains développements de l’architecture occidentale annoncent une rupture profonde qui va donner lieu à une nouvelle étape de l’art européen, qu’on désigne après coup, depuis le XVe  siècle, par le qualificatif de gothique. Dans le domaine de la sculpture, il s’agit d’une période qui voit se déployer des évolutions multiples et décisives. Les églises, notamment les grandes cathédrales, se couvrent d’un décor sculpté foisonnant, à la fois didactique et séduisant, qui illustre les grands cycles de l’histoire chrétienne et fait appel à la sensibilité des fidèles. Les XIIIe et XIVe siècles sont aussi marqués par le retour à la ronde-bosse, le développement de la statuaire autonome, l’invention ou la recréation de genres disparus depuis l’Antiquité (les tombeaux et les portraits sculptés, la statue équestre), qui préfigurent tout ce que nous entendons aujourd’hui dans la notion de sculpture.
Ces inventions aboutissent, autour de 1400, à l’un des derniers moments où les différents pays européens utilisent la même langue stylistique, avant que n’apparaissent au xve  siècle des idiomes artistiques profondément individualisés et nationaux, liés à la Renaissance, laquelle a créé par dédain le concept d’art gothique. Or, les sculptures réalisées dans tout l’Occident entre la fin du XIIe  et le début du XVe  siècle, loin d’exprimer la barbarie que voulaient y voir, en forgeant ce terme, les intellectuels du Quattrocento, illustrent un des sommets de l’humanisme européen, par leur capacité à transmettre aussi bien des valeurs transcendantes que les affects et les émotions d’ici-bas.

Dix ans après  La Sculpture romane, de Jean-René Gaborit (Hazan, 2010), auquel il offre un pendant, il s’adresse à un public érudit et curieux tout en enrichissant les connaissances d’un lectorat avisé.