- Des temps de l’invention à nos jours, cet essai propose en douze chapitres une vision personnelle des grandes étapes qui ont conduit la photographie à s’imposer comme le modèle de l’image moderne. Privilégiant le ton d’une expérience de vie au sein des collections, de l’enseignement et de la recherche, l’auteur revendique la subjectivité d’une approche où les photographies produites dans les contextes les plus variés ne cessent d’interroger notre rapport à la réalité.
En historien d’art qui a vu la photographie devenir depuis les années 1980 une part de l’art contemporain tout en maintenant son rang de média populaire au cœur des réseaux sociaux, Michel Poivert propose de repérer les grands changements de valeurs que nous attribuons à la photographie (fiction ou réalité, vérité ou mensonge, intime ou publique, etc.). Dans son analyse tout à la fois thématique et chronologique, Michel Poivert, après s’être intéressé à la question des origines, et aux démarches exploratoires des premiers cercles d’amateurs, interroge la photographie du visage et les codes de la célébrité. Il montre les relations entre la personnalité d’un Nadar, qui concentre l’image sur la psychologie de son modèle, et celle du médecin Duchenne de Boulogne, qui cherche à établir une grammaire des expressions du visage en utilisant des modèles anonymes. Les sciences sont présentées comme un laboratoire de formes en interaction avec l’enseignement des beaux-arts. Mais dès le XIXe siècle, la photographie est aussi défendue au nom d’une véritable morale consacrant les seules valeurs de la prise de vue, du négatif et de la fidélité : une « pureté » qui condamne les pratiques hétérodoxes de la mise en scène et des manipulations des épreuves au moment du tirage. Pourtant, au tournant des XIXe et XXe siècles, les pictorialistes comme Robert Demachy en France déjouent cette morale et renient les valeurs du progrès de la technique en utilisant le flou et les effets plastiques. Rouvrant le dossier de l’avant-garde, cet ouvrage s’inscrit dès lors dans une dynamique qui privilégie les tensions autour du statut de la photographie. Avec Alfred Stieglitz et Paul Strand, le document et l’art ne cessent de se répondre pour fonder les principes d’une image capable de se mesurer aux contradictions du monde moderne. En ce sens, le surréalisme est au cœur d’une approche anti-disciplinaire de la photographie où les figures d’André Breton ou Salvador Dalí commencent à détourner les photographies des magazines et journaux : le monde des images s’ouvre comme un territoire de jeu où règne l’esprit critique. La question des médias est alors posée frontalement à partir du photojournalisme. L’auteur insiste sur le rôle de reporters tel Gilles Caron, pour montrer le passage entre l’image de l’événement et la tentation subjective de l’auteur et interroge les valeurs humanistes de la profession. Enfin, Michel Poivert conclut son essai en définissant la photographie contemporaine comme le moment où art et photographie semblent lier leur destin. La richesse de propositions artistiques aussi différentes que celles des partisans de la mise en scène, comme Jeff Wall, ou des tenants du genre documentaire comme Allan Sekula, l’esthétisation de l’image de presse ou bien encore le retour en grâce de l’image expérimentale contredit ceux qui, à l’aube du numérique, prédisaient l’obsolescence de la photographie.- Originale et personnelle, cette histoire de la photographie présente en douze chapitres chronologiques les grandes étapes qui ont conduit le médium à s’imposer comme le modèle de l’image moderne. - Une analyse passionnante de l’évolution du statut et du rôle de la photographie tout au long des siècles. Michel Poivert propose de repérer les grands changements de valeurs que nous attribuons à la photographie (fiction ou réalité, vérité ou mensonge, intime ou publique, etc.). - À l’ère du numérique, une formidable défense de la photographie comme œuvre d’art, au cœur de nos sociétés où elle tient aussi son rang de média populaire dans les réseaux sociaux. - La lecture claire et pédagogique d’un des grands spécialistes français de la photographie, professeur à la Sorbonne. Une excellente introduction à la photographie, idéale pour les étudiants et les amateurs curieux.
En historien d’art qui a vu la photographie devenir depuis les années 1980 une part de l’art contemporain tout en maintenant son rang de média populaire au cœur des réseaux sociaux, Michel Poivert propose de repérer les grands changements de valeurs que nous attribuons à la photographie (fiction ou réalité, vérité ou mensonge, intime ou publique, etc.). Dans son analyse tout à la fois thématique et chronologique, Michel Poivert, après s’être intéressé à la question des origines, et aux démarches exploratoires des premiers cercles d’amateurs, interroge la photographie du visage et les codes de la célébrité. Il montre les relations entre la personnalité d’un Nadar, qui concentre l’image sur la psychologie de son modèle, et celle du médecin Duchenne de Boulogne, qui cherche à établir une grammaire des expressions du visage en utilisant des modèles anonymes. Les sciences sont présentées comme un laboratoire de formes en interaction avec l’enseignement des beaux-arts. Mais dès le XIXe siècle, la photographie est aussi défendue au nom d’une véritable morale consacrant les seules valeurs de la prise de vue, du négatif et de la fidélité : une « pureté » qui condamne les pratiques hétérodoxes de la mise en scène et des manipulations des épreuves au moment du tirage. Pourtant, au tournant des XIXe et XXe siècles, les pictorialistes comme Robert Demachy en France déjouent cette morale et renient les valeurs du progrès de la technique en utilisant le flou et les effets plastiques. Rouvrant le dossier de l’avant-garde, cet ouvrage s’inscrit dès lors dans une dynamique qui privilégie les tensions autour du statut de la photographie. Avec Alfred Stieglitz et Paul Strand, le document et l’art ne cessent de se répondre pour fonder les principes d’une image capable de se mesurer aux contradictions du monde moderne. En ce sens, le surréalisme est au cœur d’une approche anti-disciplinaire de la photographie où les figures d’André Breton ou Salvador Dalí commencent à détourner les photographies des magazines et journaux : le monde des images s’ouvre comme un territoire de jeu où règne l’esprit critique. La question des médias est alors posée frontalement à partir du photojournalisme. L’auteur insiste sur le rôle de reporters tel Gilles Caron, pour montrer le passage entre l’image de l’événement et la tentation subjective de l’auteur et interroge les valeurs humanistes de la profession. Enfin, Michel Poivert conclut son essai en définissant la photographie contemporaine comme le moment où art et photographie semblent lier leur destin. La richesse de propositions artistiques aussi différentes que celles des partisans de la mise en scène, comme Jeff Wall, ou des tenants du genre documentaire comme Allan Sekula, l’esthétisation de l’image de presse ou bien encore le retour en grâce de l’image expérimentale contredit ceux qui, à l’aube du numérique, prédisaient l’obsolescence de la photographie.- Originale et personnelle, cette histoire de la photographie présente en douze chapitres chronologiques les grandes étapes qui ont conduit le médium à s’imposer comme le modèle de l’image moderne. - Une analyse passionnante de l’évolution du statut et du rôle de la photographie tout au long des siècles. Michel Poivert propose de repérer les grands changements de valeurs que nous attribuons à la photographie (fiction ou réalité, vérité ou mensonge, intime ou publique, etc.). - À l’ère du numérique, une formidable défense de la photographie comme œuvre d’art, au cœur de nos sociétés où elle tient aussi son rang de média populaire dans les réseaux sociaux. - La lecture claire et pédagogique d’un des grands spécialistes français de la photographie, professeur à la Sorbonne. Une excellente introduction à la photographie, idéale pour les étudiants et les amateurs curieux.