La religion égyptienne a toujours exercé une fascination sur ceux qui l’observaient de l’extérieur. Entre répulsion et tentative d’appropriation, l’Antiquité classique nous a légué cette hésitation qui a perduré bien après le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion.
L’égyptologie en tant que discipline est supposée remettre les choses à leur juste place. Pourtant, l’Égypte ancienne ne peut être reliée, même indirectement, à aucune de nos différentes cultures contemporaines. Elle est autre, tant par son ancienneté que par le fait qu’elle a cessé d’exister depuis près de deux millénaires et qu’aucun informateur ne peut venir corriger nos erreurs et nous remettre sur le bon chemin. Les mythes, par le terme même dont nous les désignons, sont marqués d’une tare indélébile : ce sont pour nous des fables auxquelles on ne peut croire ; ils supposent, au mieux, un état primitif de la pensée. C’est là un piège auquel il est difficile d’échapper, d’autant que, pour les Égyptiens, les mythes n’existaient pas.
En s’interrogeant sur la façon dont les Égyptiens vivaient leurs croyances, en questionnant les raisons qui ont amené leur clergé à élaborer des édifices théologiques complexes, on perçoit mieux la façon dont ces croyances ont modelé une société, imprégné leur perception de ce temps que nous nommons historique ; nous comprenons aussi pourquoi l’écriture a été un support et un véhicule indispensable du religieux. Mais les chemins qui mènent des égyptologues aux Égyptiens sont délicats à parcourir et point toujours vertueux.
L’égyptologie en tant que discipline est supposée remettre les choses à leur juste place. Pourtant, l’Égypte ancienne ne peut être reliée, même indirectement, à aucune de nos différentes cultures contemporaines. Elle est autre, tant par son ancienneté que par le fait qu’elle a cessé d’exister depuis près de deux millénaires et qu’aucun informateur ne peut venir corriger nos erreurs et nous remettre sur le bon chemin. Les mythes, par le terme même dont nous les désignons, sont marqués d’une tare indélébile : ce sont pour nous des fables auxquelles on ne peut croire ; ils supposent, au mieux, un état primitif de la pensée. C’est là un piège auquel il est difficile d’échapper, d’autant que, pour les Égyptiens, les mythes n’existaient pas.
En s’interrogeant sur la façon dont les Égyptiens vivaient leurs croyances, en questionnant les raisons qui ont amené leur clergé à élaborer des édifices théologiques complexes, on perçoit mieux la façon dont ces croyances ont modelé une société, imprégné leur perception de ce temps que nous nommons historique ; nous comprenons aussi pourquoi l’écriture a été un support et un véhicule indispensable du religieux. Mais les chemins qui mènent des égyptologues aux Égyptiens sont délicats à parcourir et point toujours vertueux.