NEWSLETTER

Titien. Question d'iconographie

Erwin Panofsky

Acheter votre format
Commander11,00 €
Ici, à propos de Titien, et en six études aux sujets circonscrits, la méthode de Panofsky s'illustre une nouvelle fois avec une maîtrise consommée.
- Indices, détours, sources cachées, ramifications imprévues, résurgences, singularités — l’enquête iconologique est comme une science du ricochet : d’un point à un autre, par rebonds successifs, par petites touches, une œuvre est traversée. Ici, à propos du Titien, et en six études aux sujets circonscrits, la méthode de Panofsky s’illustre une nouvelle fois, avec une maîtrise consommée.

Mais dans ce qui se voulait aussi hommage rendu à un artiste admiré entre tous vient s’inscrire une autre dimension. Si ce sont toujours des énigmes de la représentation figurée que le livre cherche à dévoiler, de fil en aiguille et chemin faisant, ce qui apparaît, c’est une étude qui dégage le sens de l’œuvre dans son ensemble. Le discours, s’il reste bien entendu rigoureux, s’il en passe par ces prodiges d’érudition familiers aux lecteur de Panofsky, s’étonne ici d’une autre manière. Devant le caractère inépuisable d’une œuvre dans laquelle il se sent littéralement immergé, Panofsky ne cherche pas à maîtriser les flux de signification en les orientant dans un sens biographique ou stylistique. Chacun des postes d’observation que constituent les thèmes des six études ici réunies fonctionne comme une sorte de tremplin à partir duquel il se jette dans l’océan de l’œuvre en entraînant le lecteur avec lui. De telle sorte, qu’en partant à chaque fois d’un problème (par exemple : le Titien et Ovide), l’enquête en vient à révéler lumineusement mais surtout naturellement la problématique de l’œuvre du Titien tout entière et à en dégager la singularité au sein de son époque. Un tel équilibre, fruit d’un contact amoureux permanent avec la peinture du maître vénitien, prend les allures d’un accomplissement : il s’agit en effet du dernier livre conçu et corrigé par le grand historien, qui donne ici à la fois un chef-d’œuvre d’érudition poétique et une ultime méditation sur le sens des œuvres. Mots clés : iconologie, Ovide, Charles Quint, Gonzague, Bassano, L’Arétin, Pesaro, Venise, Giorgione, Rubens, Raphaël, Campagnola.