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Allegro Barbaro. Béla Bartók et la modernité hongroise (1905-1920)

Ce livre n'est plus disponible à la vente
Ce catalogue est une évocation de l’avant-garde hongroise avant la première guerre mondiale, dominée par des liens étroits avec les ateliers français et une fidélité, pour les artistes, aux racines de leur pays d’origine. En coédition avec le musée d'Orsay.
Remise en vente de ce catalogue d’exposition le 2 janvier 2017 à prix exceptionnel de 20 € ttc au lieu de 40 € ttc.
Catalogue officiel de l’exposition « Allegro Barbaro, Béla Bartók et la modernité hongroise, 1905-1920 », au musée d’Orsay, du15 octobre 2013 - 5 janvier 2014.

De nos jours, le Hongrois Béla Bartók (1881-1945) est considéré comme l’un des plus éminents compositeurs modernes alors que le caractère typiquement hongrois de son œuvre est toujours souligné. Pionnières au sein de l'art moderne européen, mais résolument ancrées dans une tradition, dans un « folklore » au sens premier du mot : musique et peinture hongroises, au début du XXe siècle, sont associées dans un même esprit de rupture et de renouveau.

Au tournant du siècle, les artistes hongrois en quête de modernité se tournent vers Paris. Cézanne, Gauguin et Matisse sont plus connus des peintres de la jeune génération hongroise que Klimt, Schiele ou Kokoschka ; Bartók se tourne plus volontiers vers Debussy que vers la musique des représentants de la seconde école de Vienne (Schönberg, Berg, Webern); tandis que le poète le plus important de l’époque, Endre Ady, est un fervent admirateur de Baudelaire et de Mallarmé. Nombreux sont les jeunes artistes qui se rendent directement à Paris au cours de la première décennie, exposent régulièrement au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants, lorqu’ils ne se joignent au groupe des Fauves français. Ces peintres ne perdent pas pour autant le lien avec leur pays d’origine. En combinant les mouvements artistiques en vogue en Europe avec les traditions hongroises et leurs recherches stylistiques personnelles, ils inventent un langage visuel autonome et original : on peut ainsi parler d'un fauvisme hongrois. Cette période d'effervescence connaît son apogée autour des années 1909-1912, c’est à dire durant de la période d’activité du groupe des Huit (Nyolcak). Une effervescence culturelle se développe grâce à des revues comme Nyugat puis Ma, à l’origine du courant des « Activistes », et autour de grandes personnalités comme le philosophe Georges Lukács, les musiciens Béla, Kodály, Leó Weiner, l’écrivain, éditeur et théoricien Lajos Kassák, mouvement qui engendre une deuxième avant-garde plus radicale qui conduira aux premières expérimentations abstraites des Activistes et au constructivisme d'un László Moholy-Nagy.